Ces lieux qui nous rassemblent

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Le Mont-Édouard. Crédit photo : Cécile Hauchecorne.

Je suis nostalgique des party familiaux de ma jeunesse, des corvées de bois ou des journées boucherie de l’automne où l’on se rassemble pour mieux se préparer à l’hiver qui vient. Tout était alors prétexte à la fête.  Les temps ont changé. Les ancêtres sont partis, les maisons familiales ont disparu. La pandémie a restreint les rassemblements, a introduit la notion de bulle. Cette année, nous retrouvons le bonheur des rencontres et des activités partagées. Certains rassemblements s’organisent de façon spontanée, tandis que d’autres sont méticuleusement organisés, planifiés. Essentiels à la santé et au bien-être les lieux de rassemblement sont divers…

La notion de lieu de rassemblement implique des espaces collectifs pour permettre la réunion en groupe. À partir de combien de personnes peut-on parler de rassemblement ?  À trois, à quatre ? Pour ma part, l’espace de rassemblement se trouve à la croisée de toute rencontre. Clos-ouvert, extérieur-intérieur, ces lieux possèdent pourtant un lien commun, la chaleur humaine que l’on y retrouve.  On s’y connecte à ce qui compte le plus, soi-même, l’autre, nos communautés. Chacun a droit à son lieu de rassemblement préféré.

Certains lieux sont dédiés à des fins bien précises comme l’église, les écoles, les centres communautaires, les bars…  Ces endroits se sont ouverts à l’utilisation polyvalente, polyphonique pourrait-on dire :  messe, chorale, spectacles, friperie, garderie, salle de sports, cercle des fermières, club de motoneige… Autant d’occasions de rassemblement, d’entraide qui embellissent l’âme de la communauté.

D’autres lieux sans être dédiés, organisés, sont d’autant plus importants qu’ils ouvrent la voix, l’écoute. Pour moi, un lieu de rassemblement est efficace quand il y a échange, verbal ou non.  Rencontrer un sourire, une oreille attentive, se sentir important, partager quelques mots, une nouvelle. Se sentir touché par la présence de l’autre, par une appartenance. Tout le monde n’a pas la chance de faire boucherie, ni d’avoir une grande famille, par contre l’épicerie, la pharmacie, le garage, le salon de coiffure, la salle d’attente du dentiste, la piste cyclable, les sentiers sont autant de micro lieux de rencontre, de rassemblements spontanés qui sont comme une oasis dans la journée.

Avec ce dossier, il s’agit ici de présenter certains de ces lieux qui vivent pour et par les gens de la communauté. Bonne lecture.