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Anse-St-Jean, Canada
mardi 5 décembre, 2023

Le comité des familles de Petit-Saguenay renait de ses cendres

Le premier comité famille de Petit-Saguenay avait travaillé à la création d’un service de garde à l’école du Vallon.

Plus de dix ans après la cessation de ses activités, le comité des familles de Petit-Saguenay reprend du service avec une toute nouvelle équipe ! Une quinzaine de femmes très motivées se sont ainsi jointes à l’aventure et se réunissent depuis l’automne pour mettre à jour la politique familiale de la municipalité et améliorer les services aux familles dans le milieu.

Dans sa mouture précédente, le comité avait concocté la toute première politique familiale de la municipalité, travaillé à la création d’un service de garde à l’école du Vallon et à l’ouverture d’une garderie en milieu familial à proximité, obtenu l’aménagement d’un nouveau terrain de jeu en arrière de l’école, géré le camp de jour et organisé diverses activités dont quelques Saint-Jean-Baptiste mémorables.

S’appuyant sur ces acquis, le nouveau comité discute présentement de plusieurs projets potentiels, dont l’aménagement d’un second parc pour enfants dans la municipalité et l’organisation d’activités plus fréquentes pour les adolescents. La joujouthèque sera pour sa part rendue plus accessible et la poursuite du service de transport pour la Maison des Jeunes est largement souhaitée.

Comme l’indique Lisa Houde, adjointe administrative et responsable de la vie communautaire à la municipalité de Petit-Saguenay : «Je l’ai expliqué au comité, ce qui est important c’est que les gens s’impliquent personnellement pour réaliser les projets. Les filles ont bien compris ça. Elles sont positives et ont de très bonnes idées. C’est beau de voir que la relève est au rendez-vous ! »

Lisa Houde précise que le comité est ouvert à tous les parents, hommes ou femmes, peu importe l’âge de leurs enfants : « L’objectif c’est de s’organiser pour améliorer la qualité de vie des familles. Après, on veut aussi organiser des activités pour les jeunes de tous les âges. »

La rentrée scolaire à Fréchette

Nous l’avions imaginé, conceptualisé, mis en place et cet événement s’est avéré être une très belle réussite.

Le vendredi 1er septembre a eu lieu une fête de la rentrée mémorable à l’école Fréchette. Notre souhait de créer une activité festive et rassembleuse fut exaucé. Utiliser notre force d’être une école primaire-secondaire et jumeler les deux pour célébrer la rentrée scolaire a engendré une union avec de nombreux effets bénéfiques tant sur la participation que sur l’énergie mobilisatrice et stimulante qui régnait. La participation de la communauté qui s’est jointe à nous pour le dîner et la course des couleurs en après-midi étaient représentatives d’une école qui se veut ancrée dans sa communauté. Il était beau de voir des gens occuper l’entièreté de la cour d’école et prendre part à différentes activités dans une harmonie et une fluidité naturelles.

Nous avons d’ailleurs profité de l’occasion pour inaugurer notre nouvelle cour d’école et ses nombreux attraits. Ainsi, les jeunes ont pu participer librement ou selon un horaire préétabli à un tournoi de volleyball de plage, de soccer, à la fameuse pumptrack, au gagaball, jouer dans le carré de sable, les modules, le mur d’escalade de bloc, les bambous, profiter du skate parc, des jeux extérieurs comme la pétanque, quilles finlandaises, couilles, lancer d’anneau, etc. Des jeux gonflables installés pour l’occasion ont créé un effet wow et enthousiasmé les jeunes qui y ont joué tout l’avant-midi. Nos plus vieux ont pris plaisir à offrir des maquillages aux plus jeunes. L’ambiance musicale a contribué à l’atmosphère festive et certains ont même fait de belles danses sous le chapiteau. La course des couleurs pour clore le tout, plaisante et colorée, nous aura bien fait rigoler!

La météo parfaite, le beau soleil, les sourires rayonnants et les bons mots, résultat d’un bel événement et gage d’une belle année scolaire qui débute. En septembre, les jeunes du secondaire qui le désiraient ont pu participer à une initiation en voile ou en kayak de mer sur le fjord du Saguenay avec Voile Mercator et Fjord en Kayak. Merci à ces deux entreprises d’offrir l’opportunité à nos jeunes du Bas-Saguenay d’explorer ce plan d’eau si unique et symbolique de notre territoire. Des activités parascolaires midi et soir ont déjà débuté dont le vélo de montagne, l’escalade sur rocher, les entrainements de crosscountry… la création de comités et des conseils d’élèves sont en cours. Pour connaître l’offre complète de la vie étudiante, rendez-vous sur notre page Facebook VIE ÉTUDIANTE ÉCOLE SECONDAIRE FRÉCHETTE.

Afin de vous partager nos projets, nos événements, nos activités, l’école Fréchette se dote enfin d’une nouvelle page Facebook publique : ÉCOLE FRÉCHETTE – CSS RIVES DU SAGUENAY. On vous invite à nous suivre. La page des parents demeurera active pour transmettre l’information qui les concerne davantage. L’ajout de la page Facebook ouverte à tous veut nous permettre de rayonner dans toute la communauté.

Cet automne, une magnifique personne prendra le remplacement du congé maternité de notre super technicienne en loisirs qui partira sous peu donner la vie et prendre soin d’un petit être humain. Emmanuelle Lalonde, résidente de L’Anse St-Jean, ayant diverses expériences organisationnelles et logistiques a toutes les qualités requises pour relever ce nouveau défi. Drôle, sensible et attachante, je suis convaincue qu’elle amènera une belle couleur à la vie étudiante.

Bonne année scolaire !

Le 10 Km du Lac Otis, édition 2023

Crédits photos : Lyne Deschenes.

Le 19 Août 2023 avait lieu, la troisième édition du 10 km du Lac Otis. Lors de cette activité qui se veut participative, 17 nageurs ont pris le départ à partir du camping municipal pour les 1, 2, 5, ou 10 km. Même si un ciel incertain et menaçant a fait craindre le pire, tout s’est déroulé sans accrocs. Le 10 km réunit des nageurs de tous les niveaux. Certains participants se sont dit enthousiastes et motivés à s’entrainer pour cette édition, même sur de courtes distances, dans un esprit de collégialité et d’entraide. But atteint pour Karl Routhier et Martin côté, organisateurs de cet événement prometteur. Un souper tourtière est venu clore cette belle journée, suivi d’un spectacle musical en soirée.

Bravo aux participants de cette année. Merci aux nageurs, organisateurs, accompagnateurs, et bénévoles pour votre dynamisme et à l’an prochain pour la quatrième édition.

Spectacles à Saint-Félix d’Otis

Dans le cadre d’activités de financement pour le changement de vocation de l’Église de Saint-Félix-d’Otis, le comité de développement organise deux spectacles qui seront présentés cet automne.

Ainsi, on pourra assister au spectacle de Guylaine Tanguay le 27 Octobre 2023.

Jérémy Demay, humoriste, sera l’artiste invité le 2 Décembre.

Les billets sont disponibles via diffusion Saguenay.

De belles festivités pour la 5e édition du Festival du four à pain.

Crédits photos : Dany Thibeault.

Pour cette 5e édition du Festival du four à pain se déroulant durant la fin de semaine de la fête du travail, le succès était au rendez-vous. Avec un taux de participation record, la plus populaire à date, l’événement accueillait des visiteurs d’un peu partout au Québec (Côte-Nord, Québec, Lac-Saint-Jean, etc.).

Les festivités débutaient dès le vendredi avec une formation sur la fabrication et l’entretien d’un four à pain. Ainsi, une dizaine de personnes, tous de l’extérieur de la région, se retrouvaient au four à pain du camping municipal pour le volet théorie pour ensuite se déplacer au four à pain du Mont-Édouard où ils ont pu mettre en pratique quelques techniques de travail tout juste apprises.

Le lendemain, c’était au tour de la Boulangerie Nuances de Grain de mettre la main à la pâte pour la fabrication du pain !  Cuisson au four, orchestrée par Kevin et son acolyte Christian, tous deux des Paysans du Fjord, la ferme située sur le vieux chemin à Saint-Félix-d’Otis, les bons petits pains chauds se sont envolés comme des petits … pains !

Avec plus de 200 participants, le rallye automobile proposait de son côté 4 parcours différents, trois à L’Anse-Saint-Jean et pour la première fois cette année, un à Petit-Saguenay. Tout au long de la journée, il permettait de découvrir une quarantaine de fours à pain.

Enfin, cinq détenteurs de four à pain ont cuisiné chacun un plat à déguster lors du souper communautaire clôturant en beauté l’événement.  Fèves au gras de canard, joues de veaux au porto, braisé flamande à la bière et au chocolat, tourtière du Lac-Saint-Jean, mets marocain à l’agneau, pizzas des Paysans du Fjord et brioches. Les participants ont pu se régaler et danser au son de la musique traditionnelle du groupe de Richard Foster.

La rentrée des classes à Du Vallon

Nous avons fait une sortie à la bleuetière Saguenoise, c'est maintenant devenu une tradition!

Chers lecteurs,

Nous sommes les élèves du 3e cycle de l’École Du Vallon et nous souhaitons vous partager toutes les merveilleuses activités auxquelles nous avons participé depuis la rentrée des classes.

Nous avons fait une sortie à la bleuetière Saguenoise, c’est maintenant devenu une tradition! M. Jean, le propriétaire, nous laisse cueillir des bleuets gratuitement parce que c’est la fin de la saison et que ça évite de les gaspiller. Tous les élèves de l’école ont pu repartir avec un pot rempli de bleuets et nous en avons aussi gardé pour l’école pour pouvoir les utiliser en cuisine. D’ailleurs, les maternelles ont déjà fait une délicieuse croustade aux bleuets.

Les élèves de 2e cycle ont fait du vélo pour se rendre au quai et faire de la lecture et du travail. Tandis que les élèves du 1er cycle ont travaillé et chanté en même temps que l’enseignante jouait du piano dans sa classe.

Il y a aussi eu l’implantation d’une forêt nourricière à côté de l’école en collaboration avec la municipalité. Nous avons eu la chance de prêter main-forte. Effectivement, certains élèves ont aménagé, creusé, planté et d’autres ont même ajouté le paillis. Dans la forêt nourricière, nous avons planté des plants de bleuets et de framboises, de la lavande, des fines herbes, entre autres. Maintenant, toute la communauté pourra profiter de ce petit coin de paradis pour aller cueillir, se promener et se ressourcer.

Nous nous souhaitons encore plusieurs activités intéressantes pour le reste de l’année scolaire. Nous nous considérons chanceux d’avoir fait ces belles activités en seulement deux semaines d’école.

Les élèves du 3e cycle

 

 

 La trappe – Un métier d’autrefois toujours d’actualité

Pierre Dufour fait la découverte un peu par hasard de la trappe qu'il pratique maintenant par passion, sur son territoire, situé à Saint-Félix-d’Otis.

Auparavant, on trappait pour la nourriture ou pour des biens en échange des fourrures tant convoitées. Aujourd’hui, la trappe s’effectue davantage par loisir. C’est le cas pour Pierre Dufour qui en a fait la découverte un peu par hasard et qui la pratique maintenant par passion, sur son territoire, situé à Saint-Félix-d’Otis. « J’aime cette communion avec la nature, une forme de méditation, de tranquillité. Le privilège, de pouvoir profiter d’une telle richesse qu’est la forêt et aussi de savourer de beaux paysages en toute solitude. » Et chaque randonnée lui réserve tant de surprises.

Pierre a d’abord appris d’un ancien trappeur qui lui a transmis ses connaissances. Mais maintenant, la trappe est encadrée par des règles bien établies. On doit d’abord posséder un permis émis après avoir suivi une formation. Un trappeur doit également détenir un bail pour un territoire, renouvelable à chaque année. La période d’activité s’opère de la mi-octobre jusqu’au mois de mars, dépendamment des espèces.

Dans le Bas-Saguenay, il existe une diversité d’animaux se prêtant à la trappe dont la martre, la belette, l’hermine, le vison, la loutre, le loup, le renard, le lynx, l’ours et le castor. D’ailleurs, on utilise souvent ce dernier comme appât pour attirer les autres animaux en raison de l’odeur qu’il dégage. L’hiver, il devient plus facile de repérer les animaux. Les traces dans la neige, propres à chaque animal, leur offrent moins d’opportunités pour camoufler leur présence.

La trappe s’effectue à l’aide de pièges, petits et gros, ou de collets, que l’on prépare soigneusement afin d’éviter que l’animal ne souffre inutilement. Elle se doit d’être pratiquée de façon responsable, en équilibre avec la nature. D’ailleurs Pierre établit toujours un lien respectueux avec chaque animal trappé.

Le quota est de 15 animaux par année, dont 5 espèces différentes. Les peaux sont préalablement préparées selon des normes spécifiques. Chaque espèce est séchée avec son moule. Elles sont parfois ramassées par un cueilleur et revendues à l’encan dans des endroits comme North Bay et même en Finlande. Cependant, le prix des peaux a considérablement diminué.

Alors pourquoi trapper aujourd’hui ? Outre la fourrure que certains aiment posséder, y a-t-il un avantage à la trappe ?  Pierre m’explique qu’il peut arriver qu’un animal devienne une menace, un danger, ou soit nuisible. Aussi, quand une espèce s’avère être en surnombre, elle risque de manquer de nourriture et de développer des maladies. Le trappeur doit posséder des connaissances sur les différentes espèces, leurs habitudes, leurs habitats, leurs comportements.  Il doit donc utiliser son instinct afin d’analyser et de bien lire la nature.

À l’occasion, le petit-fils de Pierre l’accompagne dans la forêt. Gageons qu’il y aura de la relève.

Le P’tit Sag ! ou comment dynamiser le cœur du village …

Native de Petit-Saguenay, Hélène Boivin décide après trois années passées à travailler au CHSLD de La Baie, de revenir vivre dans son village. La municipalité ne trouvait personne pour opérer son casse-croûte, une opportunité qu’Hélène saisit d’emblée, avec son expérience de cuisinière dans divers restaurants ! Elle rencontre Alain Simard, conseiller municipal responsable du dossier, et lui fait connaitre ses ambitions : « Moi je voulais que le casse-croûte soit à l’aréna l’hiver pour pouvoir l’opérer à l’année longue, que ce soit un service pour toute la population, mais aussi pour les motoneigistes qui traversent le village! »

Hélène a débuté sa saison au P’tit Sag en juin sur la 170, au cœur du village, une année plus difficile au niveau du tourisme, mais comme elle le dit si bien : « Je connais tout le monde ici, fait que ça a bien été pour ça, et on a eu pas mal de clients au casse-croûte ! »

Pour sa saison automne-hiver, Le P’tit Sag est donc ouvert du jeudi ou samedi, et parfois aussi le dimanche matin pour des brunchs.

Manon Landry, responsable des loisirs et de la culture à la municipalité de Petit-Saguenay, le confirme : « Nous autres, on veut vraiment dynamiser l’endroit, parce qu’on n’a pas vraiment de restauration à Petit-Saguenay, et on a besoin d’un lieu où se rencontrer, se retrouver. Il va y avoir également des animations qui vont être connexes au casse-croûte, une programmation va sortir bientôt avec des spectacles, des activités, des après-dehors pour les adeptes du haute-route, qui vont revenir également ! »

« Moi j’y crois à ce projet ! Je veux aller chercher le monde, on va mettre des annonces sur les sentiers de motoneige, à l’entrée du village ! » conclut Hélène Boivin pleine d’enthousiasme.

Pour suivre Le P’tit Sag ! allez tout simplement sur sa page Facebook.

Une forêt nourricière prend racine à Petit-Saguenay

Alors que la région a traversé une période climatique difficile, entre les pluies torrentielles et la vague de sécheresse au Nord, la communauté de Petit-Saguenay vient de planter une forêt nourricière pour inspirer un brin de résilience.

De plus en plus populaire dans les municipalités québécoises, la forêt nourricière est un système de culture basé sur l’implantation d’arbres, d’arbustes et de plantes herbacées vivaces et majoritairement comestibles. Sa conception vise à créer un écosystème durable, et son implantation nécessite un entretien surtout durant les deux premières années, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa maturité. L’idée est de suivre le modèle de la forêt naturelle, mais en y semant des espèces comestibles. Ses bénéfices écologiques sont nombreux : elle peut restaurer les sols, préserver la biodiversité, stocker de l’eau de pluie, en plus de créer un lieu d’échanges et de rencontres. Les scientifiques la définissent comme une éponge, un parasol, un paravent, autant d’atouts pour lutter face aux dérèglements climatiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce projet a été présenté en 2022 au conseil municipal par le comité environnement de Petit-Saguenay, qui avait comme désir de sensibiliser la communauté à la sécurité alimentaire. En considérant l’augmentation du prix global des aliments et les enjeux liés à l’approvisionnement en contexte décentralisé, une source autonome et complémentaire de fruits est bienvenue.  Ainsi, la forêt nourricière encourage l’adoption de habitudes saines de vie par le biais d’une alimentation de produits biologiques et de l’activité physique. Préparer le terrain pour les plantations, mettre en terre les végétaux, désherber, tailler les arbres et récolter les fruits requiert des efforts physiques et incitera les enfants de l’école et les résidents des alentours à passer du temps en plein air.

Les 7 et 8 septembre derniers, une dizaine de bénévoles accompagnés de classes de l’école du Vallon ont participé à l’aménagement de ce projet. Ils ont été coordonnés par trois membres de l’organisme Eurêko ainsi que Théo Petitjean, chargé de projet à la municipalité. Des activités éducatives pourront être élaborées par le corps enseignant de l’école, entre autres, dans le cadre des projets passion. La forêt nourricière a l’ambition d’être un laboratoire vivant où les enfants pourront observer la nature et y faire des expériences de toutes sortes.

Nous souhaiterions remercier nos partenaires, la MRC du Fjord-du-Saguenay et l’ORH du Fjord, qui a autorisé la plantation de la forêt sur son terrain.

Guide de plein air, un métier en constante évolution !

Élias Côté pose fièrement en dessous de la photo de son grand-père Arthur, exposé dans le chalet principal du Club des Messieurs.

Rencontre avec Élias Côté.

En seulement deux générations, le métier de guide de plein air a connu de grandes transformations, un peu à l’image de la nature qu’il se plait à faire découvrir. En allant rencontrer le conteur Élias Côté, je prends au fil de ses histoires, le temps et toute la mesure de cette évolution.

Le grand-père d’Élias, Arthur Côté, était guide de pêche dès le début des années 1930 pour les propriétaires du Dumas Fishing Club, le nom officiel du Club des Messieurs de Petit-Saguenay.

« Mon grand-père, jusqu’à l’âge de 17 ans, j’allais partout où il allait. Il m’expliquait le rôle de la vie, comment vivre dans la nature, un pouce de glace ça porte un homme, un 6 pouces, ça porte un cheval ! J’ai appris à tendre des collets, mais aussi à respecter la personne à côté de moi ! Un jour il m’a dit : la personne que tu rencontres, c’est une bonne personne, et c’est à elle à te prouver le contraire ! Je suis chanceux moi, j’ai rencontré beaucoup, beaucoup de monde, et venir à date, j’ai pas rencontré de mauvaises personnes ! », s’exclame Élias tout sourire.

À l’époque d’Arthur, les gens qui fréquentaient le Club, de riches bourgeois de la ville, connaissaient bien peu la pêche, c’était des invités la majorité du temps, des invités de la compagnie Price. Puis dans les années 50, 4 américains, Messieurs Gilepsi, Pape, Hayst et Field, tous actionnaires de la brasserie Molson, sont devenus les propriétaires de la rivière. Elle leur appartiendra jusqu’en 1966, date où le lieu devient une réserve faunique.

Arthur Côté, celui qui porte les deux saumons, avec des invités du Club de pêche.

Élias, qui se rappelle surtout de monsieur Gillepsi, poursuit : « Il y avait gros de ces américains à cette époque qui ne savaient pas pêcher, pas du tout. Arthur pêchait pour eux, ils apprenaient un peu mais ça prend du temps apprivoiser le saumon. Mon grand-père les accompagnait constamment, il leur changeait les mouches, montrait un peu comment pêcher, où était le saumon dans la rivière. Il faut la connaitre la rivière pour savoir où le saumon se cache ! Ce qu’il faut se dire là, c’est que les premiers temps de ces rivières à saumon, c’était le début du tourisme, un tourisme de riches. Les gens comme nous, ils étaient pas capables de voyager, d’aller en Europe ou même de pêcher au saumon. À l’époque des clubs privés, il y avait beaucoup de braconnage de protestation, de gens choqués, qui n’avaient d’un seul coup plus le droit d’aller pêcher. Si les propriétaires de la compagnie Price, puis les actionnaires de chez Molson, qui venaient tous les étés à la rivière Petit-Saguenay, avaient compris que les gens de la place avaient, eux aussi, envie de pêcher, il y aurait eu bien moins de braconnage ! »

Mets ça dans ta pipe pis fume ça !

Le grand-père Arthur était gardien de saumon, c’était alors une obligation d’avoir du saumon, la rivière appartenait à ses patrons en quelque sorte, il fallait qu’ils en mangent. Maintenant, c’est devenu un sport, un loisir, une manière de s’ouvrir les yeux sur la nature mais aussi sur l’importance de la préserver. « On est passé du temps où la rivière te devait quelque chose au temps où il faut que tu protèges ta rivière, si tu veux voir quelque chose ! », résume très bien le conteur, éternel amoureux de « La Dame du Fjord », comme il nomme la rivière qui traverse son village. Moi quand j’ai commencé à pêcher, j’étais de cette génération-là, celle qui se nourrissait de sa pêche. Quand je revenais avec un beau saumon, j’invitais mon père à souper! Je vais avoir 70 ans, j’ai toute vu l’évolution de la rivière, du Club privé en passant par la réserve faunique et la ZEC maintenant. Je dis que je suis passé du règne du poêlon aller jusqu’au règne de l’appareil photo ! Prendre des photos plutôt que de le manger ! À c’tte heure, il y a toute une philosophie du pêcheur, il faut que tu sois habillé de telle manière, ta canne à pêche doit porter tel nom ! Mais moi je dis aux jeunes ou à ceux-là qui m’accompagnent : sais-tu que le saumon dans la rivière il sait pas lire, ni compter. La seule chose qu’il sait, c’est que tu es sur le bord de sa rivière et que tu essayes de le leurrer ! Il le sait très bien à part de tsa ! Si tu le vois, il te voit ! »

Guide et conteur !

Élias se rappelle aussi de l’enchainement si bien synchronisé de la nature : « À la Saint-Jean, les très, très grands saumons rentraient dans la rivière. Au mois de juillet, c’était au tour des saumons moyens et au mois d’août les petits, les grills arrivaient. Maintenant tout arrive mêlé et le saumon se retrouve de plus en plus tôt dans les rivières, les changements climatiques probablement ! »

Le métier de guide, Élias l’a donc appris au côté de son grand-père. « C’était pas pareil à l’époque. Mon grand-père leur préparait le poisson aux Messieurs, il connaissait la rivière comme il faut, il leur disait : temps clair, mouche claire, temps sombre, mouche sombre. Il y avait des rythmes de pêche aussi, des façons de tenir la canne : t’as pas le bon angle, ferme ou ouvre ta canne, dépendamment du courant de la rivière. Même s’il parlait pas anglais, il se débrouillait, il était pas là pour les conversations de salon ! En plus, les mouches, la Stonefly, la Green Kasaboone, la Blue Charm, elles portent toutes des noms anglais alors … »

Maintenant, Élias le voit bien, les gens savent pêcher, ont des équipements coûteux, mais ils ne connaissent pas plus la rivière, les meilleures places, les meilleurs moments, et bien souvent ces pêcheurs ne connaissent même pas le cycle de vie du saumon. Et quand Élias leur raconte, ils deviennent un peu plus conservateurs, prennent un peu plus soin de la ressource.

« Le saumon, quand il vient au monde, il reste trois ans dans sa rivière, puis deux ans en mer avant de revenir sur son lieu de naissance. Ses trois premières années de vie, il est très, très fragile, et quand il revient de ses deux années en mer, il est encore plus fragile. Il vient de voyager jusqu’au Groenland, dans l’océan Atlantique pour se nourrir pendant 2 ans avant de revenir passer l’été dans sa rivière. Ainsi, le saumon peut revenir jusqu’à 3 ou 4 fois dans sa vie. Un saumon de 8 ans pèse de 12 à 15 livres. »

De l’époque où la rivière appartenait aux Messieurs américains dont personne ne voyait jamais les visages au village à la saison de pêche où l’on ne compte plus que quelques dizaines de saumons par été dans la rivière Petit-Saguenay, le guide de pêche a dû s’adapter en moins d’un siècle et passer ainsi de pêcheur, cuisinier et pourvoyeur à conservateur, naturaliste et conteur de belles histoires qui savent émouvoir et donner le goût de protéger tant de fragiles beautés.

Pascale Deschenes, infographiste et photographe à Ferland-et-Boilleau

Arrivée de la ville de Québec juste 6 mois avant le début de la pandémie, Pascale Deschenes s’installe à Ferland-et-Boilleau avec l’ambition de poursuivre son travail d’infographiste et de photographe : « La pandémie, cela n’a pas facilité l’intégration c’est certain. Se retrouver avec mes deux garçons dans le village natal de mon conjoint, avec des mesures d’isolement et de couvre-feu comme comité d’accueil, cela n’a pas toujours été facile ! » 

Même si elle a conservé quelques clients de Québec, ce n’est pas forcément évident, surtout quand on déménage en région. « Tout le monde est toujours dernière minute, j’ai besoin d’une affiche pour demain, j’ai un événement dans 2 semaines, et si je ne réponds pas dans les délais, le client s’en va vers un autre infographe. Le travail de pigiste ça va, ça vient ! On ne garde pas nécessairement nos clients pendant 20 ans ! », poursuit celle diversifie son offre de service afin de pallier ce manque à gagner. « Je fais de l’infographie, mais aussi de la photographie et des retouches. Enfin, j’offre un service de Photo Cabine ici au Saguenay, parfait pour tous les événements, et qui imprime en instantané. Tranquillement pas vite, je suis en train de m’implanter dans la région ! »

Le bouche à oreille !

La municipalité de Ferland-et-Boilleau a sollicité les services de l’infographe pour revamper le visuel du Patelin, le journal local. Également dans la communauté, le Jardin des Défricheurs lui a commandé son nouveau site Web. « Mais c’est certain que dans une petite municipalité comme ici, il n’y pas de gros événements ou des contrats qui arrivent toutes les deux semaines ! Par contre, on se connait tous très vite entre villages du Bas-Saguenay et même de la MRC du Fjord, donc j’ai informatisé le visuel pour le Festival d’hiver du Bas-Saguenay. C’est sûr que d’avoir travaillé pour la municipalité, cela m’ouvre d’autres portes ! »

Le télétravail est toujours envisageable pour cette profession, surtout au niveau de la retouche de photos ou de la conception graphique, mais Pascale, pour qui le contact humain est bien important, préfère continuer de développer des contrats ici. « D’ailleurs, une chance que la haute vitesse est arrivée l’an dernier, avant cela pouvait me prendre 8 heures pour transférer certains dossiers photos ! »

Avoir pignon sur rue

« Ce n’était pas prévu dans ma vie mais quand je suis passée devant ce local de la rue Albert à La Baie, avec ses grandes fenêtres, je me suis dit qu’avoir un atelier de création plus grand et pouvoir y travailler toutes les sphères de mon métier, tout en ayant ainsi une vitrine, cela me permettrait de créer de nouveaux contacts professionnels. Déjà l’association des commerçants de Ville de La Baie m’a contactée pour des photos ! »

Pour rejoindre Pascale Deschenes, vous pouvez consulter lacabinephoto ou son site Web : chezpascale. On peut également la rejoindre au 581-982-4860.

Le Site de la Nouvelle-France sera LA destination touristique par excellence en 2024

Avec ses nouveaux bâtiments plus qu’imposants et sa tyrolienne à aventure douce qui procurera des sensations mémorables, le Site de la Nouvelle-France sera sans contredit l’une des attractions incontournables de l’été 2024. Et pourquoi ne serait-elle pas celle dont tout le monde va parler et vouloir venir visiter l’été prochain ?

Nouveaux bâtiments et tyrolienne à aventure douce

Avec ses nouveaux bâtiments plus qu’imposants et sa tyrolienne à aventure douce qui procurera des sensations mémorables, le Site de la Nouvelle-France sera sans contredit l’une des attractions incontournables de l’été 2024. Et pourquoi ne serait-elle pas celle dont tout le monde va parler et vouloir venir visiter l’été prochain?

La campagne de promotion lancée par le Site de la Nouvelle-France sur Facebook au début septembre a connu un bel engouement. Elle donne de l’information sur les nouveautés du site et pose une question différente à chaque semaine.

Mais elle permet également de mesurer à quel point la population, d’ici et d’ailleurs, a hâte de découvrir les nouveautés présentées l’été prochain. Le milieu scolaire répond d’ailleurs déjà présent pour les sorties avec les élèves en juin 2024.

Des bâtiments et une colonie

Les quatorze nouveaux bâtiments, provenant de la série américaine Barskins, et reconstruits sur deux des trois lieux du site au cours des derniers mois, ont véritablement changé le visage de la Haute-Ville et de la Basse-Ville de la colonie de Québec recréée au site.

La Haute-Ville avec sa nouvelle église qui en impose, l’auberge et le bâtiment des religieuses Ursulines, pour ne nommer que ceux-là, font de ce lieu un véritable village où il fera bon de se promener et de s’imprégner de l’esprit du XVIIe siècle.

Les nouveaux bâtiments en Basse-Ville s’intègrent également parfaitement aux bâtiments déjà en place, avec la vue spectaculaire sur le fjord du Saguenay.

Une vue imprenable

La nouvelle tyrolienne à aventure douce qui sera inaugurée l’été prochain offrira, non seulement de nouvelles sensations accessibles à tous, mais également une vue spectaculaire sur la forêt et le site, sans oublier le fjord en toile de fond.

Nul doute que ce nouvel attrait d’écotourisme du Site de la Nouvelle-France saura séduire plusieurs générations et adeptes de beauté. Imaginez-vous ressentir cette liberté en survolant à quelques mètres du sol un lieu naturel unique et magnifique.

Le « nouveau » Site de la Nouvelle-France allie ainsi histoire, culture et écotourisme. La combinaison parfaite pour passer une journée à s’amuser et à apprendre en famille ou entre amis. Alors mettez dès maintenant le Site de la Nouvelle-France à votre agenda pour l’été prochain.

Une belle saison de camping

La saison de camping 2023 en aura été une belle pour le Camping municipal de Saint-Félix-d’Otis. Petits et grands, en famille ou entre amis, ont su profiter pleinement de ce terrain camping toujours de plus en plus populaire.

Une foule d’activités y ont connu un grand succès tels que le tournoi de volleyball, le 10 km du Lac Otis, le Beach Party ou encore l’activité canon à mousse, sans oublier les traditionnels Noël des campeurs et Halloween ainsi que les bingos du jeudi soir.  Un été mémorable !

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