Les 23 et 24 octobre derniers, les futurs résidents de l’écoquartier, architectes, urbanistes et membres de l’équipe municipale s’étaient donné rendez-vous à l’École du Vallon pour une fin de semaine de travail. L’objectif : dessiner un milieu de vie rêvé qui prenne en considération les enjeux écologiques et sociaux de notre époque.
Trois tables de travail avaient été désignées pour l’occasion : les Longs-remous, la Poussière et Pis-sec. Durant la matinée, l’équipe des firmes APUR (urbanisme) et Microclimat (architecture) a tout d’abord présenté 4 référents de milieu de vie à caractère écologique : Fairbrooke Groove, Helsinge Garden City, Carrowbreck Meadow et Terre de réunion. Chaque groupe devait identifier le précédent qui leur plaisait le plus selon leurs éléments distinctifs classés en 4 thématiques : la mobilité, les espaces verts et paysages, le cadre bâti et l’aspect innovant.
En après-midi, les participants se sont rendus en autobus sur la rue Eugène-Morin pour se dégourdir les jambes en parcourant le site destiné à accueillir le futur quartier.
De retour à l’école, ils ont dessiné et découpé routes, maisons et espaces communautaires pour proposer une disposition d’aménagement sur la carte du site à l’échelle mise à leur disposition.
Chaque groupe avait pris en considération les contraintes physiques du site et décidé de :
- protéger la forêt mature en bordure de la route et au pied de la montagne
- établir quelques habitations dans la forêt plus jeune
- placer les espaces communs (bâtiments et zones cultivables) en bordure de la rue Eugène-Morin
- orienter les maisons pour être solaires passives
Depuis, les experts ont travaillé sur 2 propositions schématiques d’aménagement sur le site de l’écoquartier. Elles pourront être ajustées au besoin pour en arriver à choisir un concept final d’aménagement.
Implication
La démarche participative demande une implication soutenue de la part des personnes intéressées à s’établir au sein de l’écoquartier, surtout dans cette phase où les bases du projet sont en voie d’être édifiées. Lorsque interrogée sur son ressenti à travers ce processus, Ève Giard, potentielle future résidente, répond : « Je me sens bien, je me sens bien accompagnée par la municipalité. Je trouve qu’on a la chance d’avoir dans le groupe des gens qui ont de l’expérience dans des projets participatifs, l’encadrement fait que je me sens supportée là-dedans ».
Résidant actuellement à Montréal, elle a développé son intérêt envers le Saguenay-Lac-Saint-Jean lors de ses passages estivaux dans la région. « Ma première surprise, ça été de me dire wow, c’est vivant la vie culturelle au Saguenay, c’est urbain, c’est le meilleur des deux mondes! »
À Petit-Saguenay tout particulièrement, « c’est l’aspect dynamique de la municipalité qui m’a attiré. Philôme, quand je l’entends parler; quand je vois ce qui se passe sur le site internet, je sens que les citoyens sont emballés par leur milieu. La nature est omniprésente dans le village : l’idée de partir à pied de la maison et faire une rando, les pentes de ski, ça me parle! C’est en pleine nature, mais pas loin comme la Gaspésie, par exemple. »
« J’ai hâte d’avoir un plan, de voir ce que les architectes et urbanistes vont sortir, et de pouvoir rêver concrètement à notre futur lieu », conclut Ève. Au-delà des considérations urbanistiques, l’intégration au sein de la communauté de Petit-Saguenay est un aspect très important pour le groupe des personnes intéressées à s’établir au sein de l’écoquartier.