Avec l’arrivée de la pandémie, le mot adaptation n’a jamais eu autant de sens dans nos vies. La Covid-19 a bousculé la planète entière en quelques semaines, nous ramenant à la réalité que la race humaine demeure très vulnérable aux pandémies, tout comme à la météo qui se déchaîne.
Nos municipalités et nos gouvernements se sont d’ailleurs dotés de scénarios à mettre en place face aux sinistres appréhendés, des plus probables au moins probables, en fonction du niveau de risque.
Mais l’histoire nous apprend que lorsque de tels événements se produisent, les choses ne se passent jamais tout à fait comme prévu sur le papier. La Covid-19 nous le démontre, l’imprévisibilité des conséquences sur nos vies d’un stress majeur peut conduire à une situation périlleuse, puisqu’il devient alors très difficile de faire les bons choix.
La directive de distanciation sociale, imposée à la population par nos gouvernements, se veut un bel exemple d’une réponse auto immune ou d’immunité de groupe contre un danger. Cet état de fait nous enseigne qu’il faut refaire nos devoirs en réévaluant notre niveau de préparation. Se questionner sur comment nous pouvons être plus résilients. Travailler les mesures d’adaptation peut-il y contribuer? Pouvons-nous concilier les deux et surtout nous donner les moyens pour y parvenir?
Par définition, la résilience fait référence à la capacité d’un écosystème, d’un biotope ou d’un groupe d’individus, à survivre ou se rétablir après une perturbation extérieure (incendie, pandémie, inondation, catastrophe naturelle, etc.). L’adaptation, quant à elle, opère lorsqu’un changement survient chez une espèce animale ou végétale, afin d’augmenter ses chances de survie et de reproduction dans le milieu où elle évolue.
Donc, l’adaptation est une réponse et un réflexe de conditionnement chez les espèces qui contribue à promouvoir leur résilience face aux aléas. S’adapter devient la réponse pour augmenter nos chances de survie. La majorité des espèces animales ont un pouvoir d’adaptation modulé en fonction de leur capacité intrinsèque, plus ou moins élevée, mais avec ses limites. L’être humain, étant doté d’une intelligence cartésienne avancée, est avantageusement bien positionné pour anticiper les actions, assurant ainsi une meilleure résilience, même si le degré de prévisibilité d’un événement est aléatoire.
Mieux vaut avoir un plan même s’il n’est pas parfait!
Ainsi, la planification de mesures d’adaptation, et leur mise en œuvre, peut sauver des vies, minimiser les dommages et abaisser les coûts humains et économiques à long terme, contribuant à rendre l’ensemble de nos sociétés plus résilientes. L’adaptation se résume essentiellement à trouver des solutions créatives à un problème persistant, croissant et complexe. Dans un contexte de changements climatiques, investir dans l’adaptation permet de stimuler l’innovation, de promouvoir la création d’emplois propres, d’assurer une sécurité sociale et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Si nous voulons promouvoir et assurer une bonne résilience au 21e siècle, les gouvernances et les entreprises doivent intégrer dans leur culture et leur stratégie les pratiques d’adaptation.