« Dans les années 80, la population du Bas-Saguenay encourageait la création de ce parc, sans se rendre compte peut-être des conséquences que cela allait entrainer au niveau de la conservation du territoire. Le parc apporte du positif au milieu mais aussi son lot de contraintes pour les résidents en périphérie. Je reçois régulièrement des doléances de citoyens des villages autour du parc qui ne peuvent plus faire usage du territoire comme autrefois, en raison de règlements de conservation. », souligne Jérôme Gouron, qui est, depuis 4 années, à la tête du Parc national du Fjord-du-Saguenay.
L’un des mandats qu’il s’est donné en acceptant ce poste, c’est d’ailleurs de créer un lien entre la population avoisinante et le parc. « Depuis ses débuts, on observe une sorte de relation teintée d’amour-haine : imaginez que c’est la première fois que les responsables du parc organisent, comme cela a eu lieu en ce début d’année, des rencontres publiques dans les municipalités qui côtoient le parc … après 35 années ! »S’il est un peu tôt pour en faire le bilan, un enjeu est d’ores et déjà clairement ressorti, celui d’améliorer le volet communication entre le parc et la population du Bas-Saguenay. « Utiliser des médias comme le Trait d’Union justement ! Tout le volet conservation sur lequel le parc travaille n’est pas assez connu du public encore. » Ces rencontres publiques, se déroulant dans chacune des huit municipalités longeant les deux rives du fjord du Saguenay, sont des moments d’échanges, et on projette de renouveler l’expérience dans quelques années.
Un autre volet qui devrait être plus mis de l’avant, selon Jérôme Gouron, et qui est ressorti lors de ces consultations publiques, c’est celui des écoles. « Avec la saison qui commence souvent juste avant la fin des classes, ce n’est pas toujours évident mais on pourrait se déplacer beaucoup plus dans les écoles. »
Des notes ont été prises lors de ces rencontres, des actions vont être mises en place afin que les relations entre le parc et sa communauté avoisinante se situent plus dans un esprit de collaboration. Jérôme Gouron, qui siège sur une vingtaine de comités régionaux, souhaite que cette relation soit constructive, un peu comme elle s’organise déjà avec certains comités du Bas-Saguenay.