Rencontre avec Jacques Chouinard et Pascale Tessier
La campagne de financement autour du plan de restructuration du Mont-Édouard se déroule en 4 phases. Dans un premier temps, il s’agit de rejoindre les propriétaires de chalets à proximité de la montagne. « Si cela ne fonctionnait pas à ce stade-là, il nous resterait à fermer ou à vendre le centre de ski », m’annonce d’entrée de jeu Pascale Tessier, très impliquée avec Jacques Chouinard dans cette campagne de financement devant permettre au Mont-Édouard de remettre à niveau ses infrastructures. « On a donc demandé à ces premiers concernés par l’avenir de la montagne de participer à la campagne à hauteur de 3% de l’évaluation municipale de leur propriété. »
On parle ici d’un montant de 50 millions, évaluation foncière des 252 portes installées autour de la montagne. Actuellement, 72 % des propriétaires de chalets ont répondu à l’appel, mais le premier objectif de 1,5 million est d’ores et déjà dépassé.
La deuxième phase de la campagne se dirige depuis fin janvier vers le reste de la municipalité de L’Anse-Saint-Jean. « On a décidé de cibler certaines personnes plutôt que d’y aller porte à porte. On est bien conscient que la population du village a déjà grandement participé avec un taux de taxes rehaussé permettant de combler les déficits accumulés de la montagne depuis 30 ans », poursuit Jacques Chouinard somme toute satisfait des résultats obtenus jusqu’à présent.
Pour ce qui est des municipalités de Rivière-Éternité, Petit-Saguenay et Saint-Félix-d’Otis, des séances d’information vont être organisées dans les prochaines semaines. « Nous on pense qu’on a un projet rassembleur (lire le Trait d’Union du mois de décembre 2023) pour tous les gens du Bas-Saguenay et ces séances d’information sont là pour nous permettre de le présenter, poursuit Jacques Chouinard. On l’a vu cet été quand le Parc national du Fjord-du-Saguenay a dû fermer durant un mois suite aux glissements de terrain du 1er juillet, c’est toute l’économie régionale qui en a subi les conséquences. »
La troisième phase doit rejoindre les PME du Bas-Saguenay, et enfin la quatrième et dernière étape s’effectuera auprès des multinationales par le biais des trois co-présidents d’honneur de la campagne, Dominique Gilbert, chef du conseil à Mashteuiatsh, Jean-Yves Bourgeois, Premier vice-président Services aux entreprises de Desjardins et Pierre Lavoie que l’on ne présente plus.
Des 160 bénévoles qui gravitent autour du Mont-Édouard, quatre se sont impliqués corps et âme dans cette opération de financement, les deux personnes que je rencontre aujourd’hui, accompagnées de Robin Bergeron et Maryse Emond. « Notre souhait le plus sincère c’est que la montagne continue de participer au développement de la communauté. Parce que si demain matin la montagne est vendue, qui va l’acheter et qu’est-ce qu’il va en faire ? Ce qui se passe actuellement au Massif à Baie-Saint-Paul, c’est une véritable catastrophe et on fait tout pour que cela ne se passe pas ici ! La campagne dans le village alpin fonctionne très bien et c’est tant mieux ! », s’exclame Pascale Tessier qui n’a pas du tout envie que la passe de saison se vende à plus de 2000 $.