Les municipalités du Bas-Saguenay regroupent leurs services incendie

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Le lancement de la régie inter municipale s’est déroulé à Saint-Félix-d’Otis en présence de tous les maires du Bas-Saguenay, ainsi que de nombreux pompiers.

Depuis bientôt une année, les cinq municipalités du Bas-Saguenay ont amorcé une réflexion afin d’assurer un meilleur service de sécurité incendie. Il leur était  de plus en plus difficile, voire impossible, de répondre chacune de leur côté aux normes et objectifs fixés par la MRC du Fjord-du-Saguenay.

Rapidement, il est apparu aux acteurs concernés que la création d’une régie inter municipale serait, pour le cas présent, le meilleur véhicule. Il faut savoir qu’une régie, dans un tel contexte, c’est en quelque sorte une continuité de la municipalité, avec les mêmes pouvoirs et c’est d’ailleurs nécessairement des élus qui siègent à son conseil d’administration. De plus, cela permet d’assurer une continuité et la pérennité d’un tel service.

La nouvelle régie est responsable d’assurer et de maintenir un service de couverture pour les incendies sur le territoire visé, et ce, à chacune des municipalités faisant partie de l’entente. Lucien Martel, maire de L’Anse-Saint-Jean précise : « C’est vraiment un moyen qu’on s’est donné pour améliorer notre façon de fonctionner, pour améliorer le service aux citoyens et pour s’assurer qu’on est capable de répondre au schéma de couverture de risque adopté par la MRC du Fjord-du-Saguenay. Actuellement, on n’a pas une municipalité qui rencontre les critères énoncés.»

Les budgets annuels quant à eux proviennent des municipalités. À partir de maintenant, les seules choses qui vont appartenir aux municipalités respectives, ce sont les casernes, mais tous les équipements, les camions, même les pompiers vont relever de la régie. Très vite, il est également apparu qu’une personne ressource devait être embauchée afin de pouvoir travailler de façon professionnelle ce dossier.

« Notre régie regroupe 75 pompiers, mais dorénavant il n’y aura qu’un chef pompier pour les 5 municipalités, alors ce chef, compte tenu de l’appel qu’il aura reçu, décidera de comment agir avec l’ensemble des ressources disponibles sur le territoire, précise monsieur Martel. Comme sur un bateau, avec un capitaine, cela avance beaucoup mieux ! »

Une municipalité comme Ferland-et-Boilleau peut sembler loin, quand on connait l’importance d’arriver le plus vite possible sur un feu. Cependant, en fonction de l’ampleur de ce feu, il peut être vital que d’autres casernes viennent prendre la relève, chaque camion ne contenant que 1500 gallons d’eau. Ce regroupement va donc permettre de mieux servir les citoyens, d’avoir une plus grande cohésion.

La régie s’est donc voté un budget et la participation de chacune des municipalités a été établie en fonction de trois critères : la richesse foncière, le nombre de citoyens et le risque protégé. À L’Anse-Saint-Jean, par exemple, la présence d’une résidence pour personnes âgées et d’une école secondaire augmente le risque protégé et donc la participation demandée à la municipalité.

« Une telle démarche a soulevé bien évidemment de nombreux questionnements, entre autres de la part des pompiers, qui étaient déjà bien organisés chacun de leur côté, mais cela fait partie du rôle d’un regroupement comme celui-ci de trouver des moyens de satisfaire tout le monde », conclut Lucien Martel.