Lors de la réunion mensuelle du Conseil municipal de janvier 2016, les élus de St-Félix d’Otis ont reçu les responsables du service d’évaluation de la MRC ayant travaillé sur le rôle d’évaluation déposé le 15 septembre dernier et couvrant les trois prochaines années.Après explications sur la méthode utilisée pour construire ce rôle servant de base sur laquelle chacune des cinq municipalités établit son budget et vote son taux de taxation annuel, les membres du Conseil ont pu valider les données sur lesquelles leur budget 2016 a été établi.
À Saint-Félix, les valeurs imposables à partir du 1er janvier sont de 131 886 800 $. En comparant avec l’ancien rôle, il y a une différence de 24 269 600 $, soit une augmentation de 22% en trois ans. Il faut toutefois savoir qu’un rôle d’évaluation augmente au fur et à mesure des nouvelles constructions et des permis de rénovation demandés par les citoyens. Bref, il suit grosso modo l’évolution du marché immobilier.
Ne voulant pas étrangler les Otissiens avec une trop grande augmentation de taxes, les élus ont voté un gel du taux de taxation à 0,95 $ du 100 dollars d’évaluation, tel que les propriétaires ont payé depuis trois ans. Cependant certaines catégories de propriétés ont connu des augmentations importantes telles que les terrains vacants (36%) et les lots à bois (52%).
Les autres municipalités du Bas-Saguenay ont toutes eu à faire le même exercice. À Rivière-Éternité, les valeurs imposables ont connu une augmentation d’un peu plus de 3 millions pour se situer actuellement à 32 486 100 $ soit 9,75% de plus qu’à la fin du dernier triennal. Pour 2016, le Conseil municipal a voté un taux de taxation de 1,35 $ du cent dollars de l’évaluation déterminée par la MRC, ce qui signifie une augmentation moyenne de 10,41% pour toutes les propriétés.Les secteurs les plus touchés par ces augmentations de valeur sont les résidences (15%), les grandes superficies (14%), les terrains vacants (1%) et les différents sites de villégiature (9%).
À Petit-Saguenay, les valeurs imposables ont connu une hausse de 16,9% en moyenne, le montant de la valeur foncière totale passant de 39 100 700 $ à 45 420 100 $. Les membres du Conseil voulant limiter les augmentations ont décidé de baisser leur taux de taxation de 0,10 $, pour l’établir à 1,45 $ du 100 dollars d’évaluation. Les secteurs les plus touchés par l’augmentation sont le résidentiel avec une moyenne de 17%, les terrains vacants (+58%), mais surtout les lots à bois qui, en incluant les terres agricoles, présente une augmentation de valeur de 66%.
Le secteur agricole le plus important du Bas-Saguenay se retrouvera donc avec des augmentations substantielles de taxes municipales. Par exemple, une ferme valant 467 000 $ en 2015, verra sa nouvelle évaluation passer à 556 300 $. Les propriétaires recevront donc un compte de taxes moyen de 8 066 $ et ce, en plus des taxes scolaires qui suivront la même évolution. Heureusement pour les producteurs agricoles, le ministère de l’Agriculture payent environ 80% des taxes sur les terres agricoles et boisées.
L’Anse-Saint-Jean connaît pour sa part une hausse de 13,10% de ses valeurs imposables passant de 131 948 100 $ à 149 237 300 $ en 2016. Les propriétaires des résidences construites le long de la rivière ont vu la valeur de leur immeuble augmenter de 15,50% tandis que les environs du Mont-Édouard n’ont presque pas subi de hausse. Comme les membres du Conseil ont considéré qu’une baisse du taux de taxation pouvait aider les familles, celui-ci est passé de 1,20 $ à 1,10 $ du cent dollars d’évaluation.
Toutefois, Daniel Corbeil, directeur général de L’Anse-Saint-Jean mentionnait qu’en 2005, la valeur imposable de cette municipalité était de 38 millions de dollars alors qu’elle dépasse maintenant les 149 millions. Après un bref calcul des valeurs actuelles des cinq municipalités du Bas-Saguenay donnant un montant total de 415 517 400$, nous serions grandement tentés de dire que la rive sud du Saguenay est en bonne santé économique, qu’il fait bon y vivre et y investir.
Comme les municipalités n’ont pas le droit légal de faire des déficits, tous les budgets annuels ont été votés en tenant compte des valeurs imposables déterminée par la MRC. De leur côté, les propriétaires jugeant que la valeur de leur immeuble ne correspond pas à la réalité de 2016 peuvent demander une révision de l’évaluation de leur résidence à la MRC.Ils ont jusqu’au 30 avril 2016 pour ce faire.