Parlons un peu de musique

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L’audition est un sens qui s’active déjà à la phase fœtale. Le bébé perçoit dans son milieu aquatique les sons et les vibrations, pas seulement à travers l’ouïe, mais aussi à travers tout son corps. L’enfant à naître peut déjà percevoir et engraver dans sa mémoire sensorielle, la voix de sa mère.

Quand l’enfant grandit la musique contribue de façon exceptionnelle à son développement global, quelque soit l’âge ou les difficultés physiques, cognitives ou affectives. Par exemple, les chansons personnalisées l’aident à développer sa propre identité et sa créativité. Les activités de rythmique contribuent à son développement moteur.

La musique peut aussi contribuer à la socialisation quand les enfants partagent et jouent en petit groupe sur des instruments adaptés à leurs capacités. L’apprentissage de la musique favorise chez l’enfant des apprentissages plus généraux puisqu’elle comporte une structure qui fait appel aux deux hémisphères cérébraux, donc autant du côté analytique qu’intuitif.

Le Dr Sacks, neurologue, dit avoir découvert le pouvoir thérapeutique de la musique en 1966, en rencontrant des patients étonnants qu’il a décrit dans «l’Éveil». Ces derniers souffraient d’un type rare d’encéphalite, dont ils avaient été frappés des dizaines d’années auparavant et qui les avaient rendus incapables de parole ou de mouvement. Mais en leur faisant écouter de la musique, ils réagissaient de nouveau.

Le Dr Sacks souligne  l’importance capitale que la musique revêt dans l’éducation. Il n’hésite pas à affirmer que « pour l’immense majorité des étudiants, la musique peut donc présenter autant d’importance éducative que la lecture ou l’écriture.»

Lors d’une entrevue, un journaliste lui a demandé pourquoi la musique nous touche-t-elle autant. Dr Sacks a répondu: «Quand j’écoute la Messe en si mineur de Bach, je fonds parfois en larmes. Pourquoi? Je ne le sais pas.»

Quel merveilleux mystère !