Juliette Charpentier est la nouvelle recrue de la municipalité de Petit-Saguenay. Sa mission : implanter une politique de développement durable et de participation citoyenne. Formée en ingénierie bois à l’École nationale supérieure technologie et industrie du bois dans les Vosges en France, elle complète sa dernière année à l’UQAC en 2019 avec une spécialisation en éco-conseil. « J’ai adoré!, raconte-elle à propos de son expérience. On était un petit groupe de 12, on avait des cours à l’extérieur, les professeurs étaient passionnés, les étudiants avaient tous des parcours différents, et on a vraiment appris les uns des autres. On a aussi eu la chance de suivre une formation multidisciplinaire, avec des cours dans des champs d’études variés. »
Elle retourne ensuite en France pour y faire un stage spécialisé en participation citoyenne, ce qui lui permet de développer une expertise de terrain. C’est Olivier Riffon, son professeur à l’UQAC et responsable de stage, qui lui propose de revenir au Québec pour faire une maîtrise en Études et intervention régionale combinant recherche et travail terrain à Petit-Saguenay. Lorsqu’elle lui demande pourquoi l’avoir choisie elle, il lui répond que c’est pour son goût de l’aventure et son expérience; mais surtout, il sent que Juliette est un bon match avec les intervenant·e·s de Petit-Saguenay.
Et il avait vu juste : depuis son arrivée, Juliette s’est intégrée rapidement et naturellement dans l’équipe de travail municipale. Elle impressionne par son sens de l’organisation, ses interventions toujours pertinentes et son dynamisme. De son côté, Juliette répond que la communauté de Petit-Saguenay n’aurait pas pu être plus accueillante à son égard : « Les gens dans la rue m’ont saluée dès le premier jour par mon prénom ! s’exclame-t-elle. On voit qu’ils aiment leur endroit, qu’ils en sont fiers et qu’ils aiment le partager. Je me suis même fait payer les courses à l’épicerie par un client derrière moi, alors que j’avais un problème avec ma carte, ajoute Juliette en riant. »
Son parcours l’a amenée à s’intéresser plus profondément à la « transition socio-écologique », et ce qu’elle implique. «[À Petit-Saguenay], il y a des choses à faire, ça bouge beaucoup, ça n’arrête pas. C’est innovant, comme un laboratoire vivant, je sens une ouverture d’esprit, et une mobilisation aussi. Après la lecture des rapports du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], ça fait du bien d’être en action et optimiste, ça met du baume au cœur. On sent qu’on travaille à une échelle où on voit les répercussions, et ça c’est motivant, conclut-elle. »
Outre le travail, Juliette reste vraisemblablement active : elle aime la course, le volley-ball, le yoga ou encore se balader en forêt, pour s’apaiser. Dans son nouveau village, elle se plaît à acheter ses légumes et ses œufs aux Jardins de la Montagne, faire un tour à la friperie Minuit Moins Cinq et écouter les contes d’Élias. Au cours des 2 prochaines années, Juliette sera amenée à travailler sur plusieurs projets, tels que l’écoquartier, à travers l’organisation de démarches participatives.