Petit-Saguenay se mobilise pour mieux se nourrir

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groupe de personne en réunion autour d'une table
Rencontre du comité de pilotage à l’Auberge du Jardin.

Petit-Saguenay est reconnu pour son ingéniosité et la mobilisation de ses citoyens face aux réalités de la ruralité. Même si l’agriculture est une activité importante ici, il y a un défi : donner l’accès à des aliments sains, produits localement pour toute la population.

C’est en voyant les différents besoins dans la communauté – les défis vécus par les agriculteurs, les initiatives collectives (cuisines collectives, forêt nourricière), l’intérêt grandissant pour l’autonomie alimentaire et l’éducation autour de l’alimentation – que la municipalité a décidé de lancer un Plan de Développement d’une Communauté Nourricière (PDCN), grâce à la subvention du Fonds Fertile de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA).

L’objectif est de créer une stratégie alimentaire cohérente pour devenir plus autonome, résiliente et solidaire. En effet, la municipalité souhaiterait que toute sa population puisse manger sainement tout en valorisant les ressources locales du territoire.

Cette démarche est gérée par les Ateliers des Savoirs Partagés (ASP) et la municipalité de Petit-Saguenay, qui se veut participative et inclusive. Ils ont formé un comité de pilotage diversifié pour guider et suivre le projet : agriculteurs, représentants de l’épicerie, organismes locaux, municipalité et MAPAQ. Ensemble, ils représentent l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la ferme à l’assiette, ainsi que différentes échelles territoriales : locale, supra-locale, régionale et provinciale.

Pour commencer, un portrait et un diagnostic de leur système alimentaire local ont été menés. La démarche est en ce moment à l’étape d’élaborer une vision collective. S’en suivra une priorisation qui permettra de définir sept actions concrètes à réaliser dans les trois prochaines années.

Pourquoi avoir choisi d’intégrer l’art et la nature dans le projet ?

« Quand j’ai élaboré la politique de développement durable et de participation citoyenne de Petit-Saguenay en 2021, on a utilisé l’art pour permettre aux gens de se l’approprier. C’est un bon médium pour les embarquer dans les consultations et faire parler leur créativité. C’est pourquoi on sollicite à nouveau l’art pour le PDCN », précise Juliette Charpentier, directrice du développement à Petit-Saguenay.

Gabrielle Desrosiers, stagiaire chercheuse en Intervention par la Nature et l’Aventure (INA) à l’UQAC, réalise son projet de recherche-action en lien direct avec le PDCN. Grâce à cette collaboration, elle explore comment la nature et la participation citoyenne peuvent contribuer à la transition alimentaire locale : « Je me sens chanceuse d’avoir la confiance des ASP et de la municipalité de Petit-Saguenay dans cette recherche-action. Ce projet me permet de partager mon lien fort avec la nature, d’agir pour la transition et de contribuer concrètement à ma communauté. »