Le plan d’urbanisme de la municipalité de Saint-Félix-d’Otis soumis à un référendum

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Le chalet des loisirs de Saint-Félix-d'Otis accueillait plus d'une centaine de personnes lors de la séance d'information concernant son nouveau plan d'urbanisme.

Samedi le 4 février se déroulait devant plus de 100 personnes une séance d’information sur le nouveau schéma d’aménagement d’ensemble que la municipalité de Saint-Félix-d’Otis se doit d’adopter le plus rapidement possible pour se conformer aux directives du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) et de la MRC du Fjord-du-Saguenay.

Étant donné les préoccupations de plus en plus perceptibles sur l’aménagement du territoire et sur les enjeux environnementaux du développement des municipalités, le gouvernement du Québec a interpelé tous les conseils municipaux afin que leurs politiques de développement soient revues et s’adaptent aux nouvelles réalités d’occupation du territoire.

À Saint-Félix-d’Otis, l’urbaniste Julie Simard fut engagée pour refaire le plan d’urbanisme en conformité avec le schéma d’aménagement d’ensemble de la MRC du Fjord-du-Saguenay. Ses propositions de réaménagement ont été acceptées par les deux paliers de gouvernement, ainsi que par les membres du conseil municipal. C’est à l’étape de l’approbation par les citoyens que certains ont demandé la tenue d’un référendum, concernant plus précisément le plan d’urbanisme et le règlement de zonage.

« Le référendum, c’est bien que cela fasse partie de la vie municipale, mais il faut véhiculer la vérité pour que cela reste un processus démocratique efficace, précise Pierre Deslauriers. À la municipalité, on croit au développement, à la vitalisation et c’est avec des structures permettant à de nouvelles familles de s’installer qu’on y arrive, continue le maire de Saint-Félix tout en s’étonnant que le plan d’urbanisme ne passe pas non plus. C’est très surprenant, parce qu’un plan d’urbanisme à la base, c’est des vœux, des orientations mais cela ne fait aucunement office de texte de lois. »

Pour pouvoir avoir le droit de se construire à Saint-Félix-d’Otis en dehors des zones de villégiatures et des chemins municipaux, il faut actuellement posséder, dépendamment du lieu, 24 ou 10 hectares, un règlement qui date de 1992. « 24 hectares, c’est plus que la moitié d’un lot, c’est énorme, explique Pierre Deslauriers. De son côté le gouvernement exige un minimum 4000 m2 de terrain hors zone de villégiature pour pouvoir se construire. Nous, avec notre nouveau règlement de zonage, on propose 2 hectares, c’est-à-dire 20 000 m2, ce qui est 5 fois plus que la norme provinciale ! »

Avec ce nouveau règlement de zonage, il en sera de même autour de tous les lacs, 2 hectares suffiront pour pouvoir se construire mais cela devra se faire à 500 pieds de l’eau. Il est donc facile de comprendre que la qualité de l’eau et des paysages est prioritaire aux yeux de la municipalité.

L’école de Saint-Félix connait avec son projet plein-air une augmentation marquante de sa clientèle, le directeur Claude Tremblay vient de déposer un projet d’agrandissement, le toit nouvellement construit au-dessus la patinoire valorise les attraits de la municipalité, le contexte semble des plus favorables au développement de la municipalité.

« Les gens qui viennent s’établir en campagne ne veulent pas nécessairement s’installer en périmètre urbain. Et si on veut que notre municipalité soit vivante et attrayante pour de nouvelles familles, il faut savoir adapter notre territoire. C’est collectivement qu’on est fort ! D’ailleurs, quelle que soit votre opinion, j’invite le plus de monde à venir voter, c’est ce qui tient la démocratie en vie ! » conclut avec enthousiasme Pierre Deslauriers.