La municipalité veut minimiser les impacts environnementaux du projet
Le 19 avril dernier, la municipalité de Petit-Saguenay annonçait le lancement d’un projet de développement de villégiature nature à l’Anse au cheval, en surplomb du Saguenay. Le projet, qui est piloté par Solifor Charlevoix-Saguenay, propose 80 terrains, ce qui en fait le plus gros projet de développement domiciliaire de l’histoire de la municipalité.
Le projet se veut innovant à plusieurs égards et notamment au niveau environnemental. Les règlements d’urbanisme prévoient que les nouvelles constructions devront toutes être certifiées LEED, une norme internationale réputée qui garantit l’efficacité énergétique des bâtiments, la préservation de l’eau, une gestion efficace des matériaux de construction et l’approvisionnement local. De plus, une superficie maximale de 1 200 pieds carrés est imposée pour le bâtiment principal, afin de réduire l’occupation au sol des bâtiments et favoriser la construction d’immeubles compacts et efficaces au niveau énergétique.
Des règles sont également prévues pour protéger les écosystèmes locaux. Le déboisement est strictement encadré et des bandes boisées de 10 mètres doivent être préservées sur 80% de la périphérie des terrains. La flore locale doit également être conservée. Conséquemment, l’engazonnement est interdit et seules les plantes indigènes peuvent être implantées pour renaturaliser les espaces affectés par la construction. Finalement, sur le lot d’une superficie totale de 224 hectares où se fera le lotissement, plus de la moitié sera convertie en aire de conservation et préservée à perpétuité du développement.
L’attrait principal du projet est évidemment sa variété de vues panoramiques sur les montagnes, les vallées et le Saguenay. Il est donc attendu que les futurs propriétaires aménageront des percées visuelles pour profiter des paysages. Afin de réduire l’impact visuel du développement à partir de la Baie-Sainte-Marguerite qui est située sur l’autre rive du Saguenay, les règles d’intégration architecturale prévoient que les revêtements extérieurs doivent arborer des couleurs naturelles qui ne réfléchissent pas la lumière. L’éclairage architectural, c’est-à-dire l’éclairage des bâtiments eux-mêmes, est pour sa part proscrit pour éviter la pollution lumineuse.
Afin de soutenir la construction écologique, Solifor Charlevoix-Saguenay offre un accompagnement complet aux futurs propriétaires avec l’organisme Écohabitation pour la planification de la construction de leur habitation LEED. La municipalité, pour sa part, propose des incitatifs financiers équivalents à 3 ans et quart de taxes foncières dans le cadre de son programme d’aide financière pour la construction écologique.
Les terrains proposés ont une superficie moyenne de 100 000 pieds carrés et se détaillent à partir de 45 000 $. Les constructions doivent être autonomes au niveau de l’approvisionnement en eau potable et du traitement des eaux usées. Le réseau électrique sera déployé sur place et le déneigement sera assuré à partir du moment où un certain nombre de résidences auront été construites. Il est déjà possible de réserver un terrain en se rendant au anseaucheval.ca.