Reconnaissance mondiale pour Alexandre Bouchard

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Un homme pose devant le logo de Green Building
Lors de la remise des prix qui a eu lieu en novembre dernier à Philadelphie.

C’est avec sa petite famille qu’en 2014 Alexandre Bouchard s’installe à L’Anse-Saint-Jean. Ingénieur en mécanique du bâtiment, il a le désir de créer dans la région une annexe de l’entreprise montréalaise pour laquelle il travaille. 10 ans plus tard, son projet se porte plutôt bien, avec ses 21 employés.

« Je fais beaucoup de projets au Bas-Saguenay, ce qui me rend vraiment heureux. Il y a eu l’école Du Vallon, et le nouveau cœur du village à Petit-Saguenay, où l’on s’est chargé de toute la mécanique et l’électrique des aménagements. On vient de remporter en appel d’offres public le projet de Fréchette, un énorme projet de réfection complet de l’école et de son nouveau pavillon nature », énumère le chef d’entreprise.

Pour ce qui est des projets de la compagnie, ils se déploient sur tout le Saguenay-Lac-Saint-Jean et se concentrent sur les bâtiments institutionnels et commerciaux, comme le nouveau gymnase de l’école Saint-Cœur-de-Marie, à Chicoutimi, « un projet de 7 millions, avec implantation de géothermie. »

Certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design)

C’est la certification en bâtiment durable la plus populaire et la plus reconnue dans le monde. « Son principal avantage, c’est qu’elle est validée par des pairs, une assurance qualité pour cette certification qui vient toucher toutes les facettes du bâtiment durable, pas juste l’énergie, mais également l’eau, la qualité de l’environnement intérieur (acoustique, éclairage, confort thermique), les matériaux sains et locaux, c’est une vision holistique du bâtiment », poursuit Alexandre.

Des bâtiments sont certifiés LEED, mais il y a également les professionnels qui doivent être accrédités et doivent faire partie de l’équipe si le projet veut obtenir la fameuse certification.

Pour être reconnu LEED Fellow, la plus haute des distinctions LEED accordées à un professionnel du bâtiment, Alexandre a dû prouver qu’il était accrédité LEED depuis au moins dix ans, et démontrer son leadership, ses connaissances techniques, ainsi que son implication en éducation et en promotion du développement durable.

« C’est un long processus, sur une année, avec des entrevues devant comité, des dossiers à remplir, pour finalement apprendre en octobre dernier que je suis sélectionné », me dit fièrement celui qui fait partie des 14 nominés, le seul canadien pour l’année 2024, de cette reconnaissance mondiale. « Cela fait 20 ans maintenant que cette reconnaissance existe au niveau mondial, et en 20 ans, je suis en 2024, le 6e québécois à l’avoir obtenue ! Je suis également le seul qui habite en région, ce qui est très encourageant car d’après moi, la transition énergétique, elle doit se déployer partout, on doit diminuer notre consommation d’eau, on doit diminuer notre consommation énergétique, et tout le monde a un rôle à jouer ! »