Le resto l’Islet sur la montagne ferme ses portes.

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Marina Lavoie, bien connue dans le milieu de la restauration et du tourisme au Bas-Saguenay, a commencé son travail en cuisine dès l’âge de 17 ans. Originaire de Petit-Saguenay, c’est au restaurant Gagné qu’elle débute sa carrière. Venue ensuite s’établir à L’Anse-Saint-Jean, Marina cuisine alors dans un comptoir de produits 100 % maison, sur la rue du Coin. C’est ensuite à l’Auberge des Cévennes qu’elle continue son parcours avant de diriger pendant 10 années le restaurant l’Islet, en face du quai de L’Anse. Enfin, il y a deux ans, elle ouvre le restaurant l’Islet sur la Montagne, proche du Mont-Édouard, celui-là même qui vient de fermer, juste avant le temps des fêtes.

Jumelée d’une expérience de 11 années en tant que présidente du comité touristique du village, Marina Lavoie a pu observer l’évolution de la clientèle touristique au Bas-Saguenay. « En 2006, quand j’ai pris le restaurant l’Islet, il y avait alors de 13 à 16 Gîtes du Passant à L’Anse-Saint-Jean. Ces hébergements offraient juste le coucher et le petit déjeuner, ce qui était très intéressant pour les restaurateurs du coin ! »

L’option d’hébergement de style Airbnb, la location d’une maison avec cuisine, rend la clientèle touristique plus autonome. Avec leur épicerie, les visiteurs préfèrent cuisiner plutôt que de sortir le soir au restaurant. Il y a également la présence d’internet qui modifie considérablement le paysage touristique : « C’est facile maintenant, tu réserves en ligne, tu prépares ton voyage à l’avance. Il y a beaucoup moins de clients qui arrivent spontanément, sans avoir de réservations de planifier, explique Marina. Quand je travaillais à l’Auberge des Cévennes, on pouvait refuser jusqu’à 35 chambres par jour ! »

Alors si on réussit à fidéliser une clientèle locale, le défi devient donc de réussir à attirer les gens de l’extérieur. En tirant sa révérence, Marina Lavoie tient d’ailleurs à remercier sa fidèle clientèle qui l’a suivie tout au long de son parcours culinaire. Et quel conseil donneriez-vous aux nouveaux entrepreneurs qui voudraient ouvrir un restaurant ? « Je crois qu’il devient difficile de pouvoir s’en sortir en étant juste restaurateur. Le Bistro de L’Anse en est un bon exemple, avec son volet artistique. Il faut savoir se diversifier et s’adapter aux nouvelles réalités de l’industrie touristique. »