L’entreprise Ski Saguenay, créée en novembre dernier, propose une expérience de ski intime, avec un maximum de 8 personnes en même temps sur la montagne. Cette opportunité permet aux adeptes de ski haute-route, qui connait une expansion fulgurante, d’ouvrir leurs traces dans de la poudreuse toute fraiche. La forêt alentour protège des vents dominants et l’orientation nord-ouest garantit un maximum d’accumulation.
Depuis qu’ils ont acheté ces deux lots à bois, dans le secteur Périgny à L’Anse-Saint-Jean, les deux entrepreneurs, Philippe Pichon et Jérôme Durocher, se permettent de rêver : « L’idée, c’est de créer un projet en faisant ce que l’on aime, en partageant notre passion du territoire et du ski. »
Dès le début, en marchant le terrain, Philippe voit le potentiel de développement d’un nouveau secteur haute-route. Jérôme seconde : « Être dans le bois sans qu’il soit nécessairement tout aménagé, partir avec tes peaux d’ascension sans itinéraire trop précis, tu sais où tu vas descendre mais des fois pour monter, tu peux suivre des routes alternatives, suivre une coulée. C’est cette liberté que l’on veut offrir.
Ce que l’on veut, c’est faire découvrir notre terrain de jeu et que le client passe une journée de ski mémorable.
C’est précieux d’avoir l’opportunité de profiter de l’ensemble du territoire du Bas-Saguenay, au mont Édouard, avec ce secteur gigantesque, le nouveau développement à Petit-Saguenay, géré par la FQME et chez nous, un ski plus exclusif. Ce sont vraiment 3 produits totalement différents qui se complètent très bien aussi je crois! »
L’hiver dernier, ils ont testé le territoire, et cet été, ils ont ajusté certains virages trop serrés. Les deux protagonistes expliquent qu’avec Ski Saguenay, ils se voient comme un projet complémentaire aux structures déjà en place. « On veut amener dans la région ce sport comme un produit d’appel, que le Bas-Saguenay rayonne comme LA place du haute-route. Le mont Édouard, toute la bataille à l’époque de sa création, a en quelque sorte allumé la conscience de plusieurs, démontré qu’il est possible de se battre pour son rêve et de réussir. Un autre exemple qui nous inspire, c’est celui de Murdochville en Gaspésie, une ville minière abandonnée et en faillite, où le ski a débarqué et depuis, ça roule! En 10 ans, l’entreprise d’aventure en plein air le Chic Chac a grandi dans un milieu où de nombreuses entreprises de plein air se partagent et se respectent sur un territoire immense, ils travaillent ensemble pour mettre la Gaspésie sur la carte, et nous, on aimerait que pour le Bas-Saguenay, ça soit la même chose, » visualise Philippe Pichon avec enthousiasme.